Qu’est-ce qui nous amène en montagne si ce n’est pas pour la gloire d’aller au sommet ?
C’est précisement à cette question que Louise THALLER et Stanislas GIROUX tente de répondre dans leur court métrage Mahila Sashaktikaran : Le destin d’une femme sherpa. Ensemble, ils sont partis retracer le parcours de Yangji SHERPA, une guide népalaise qui a décidé adolescente de s’enfuir de son village pour échapper à la misère du monde. A travers ce portrait intimiste, ils nous offrent un moment suspendu dans le temps, loin de notre réalité et c’est ce qui aura valu à ce court métrage la Mention Spéciale du jury lors de la troisième édition du festival Femmes en Montagne.
La guide de haute montagne, Yangji Sherpa, porte avec elle un message d’espoir, un combat pour espérer un jour voir les femmes de son pays s’émanciper. C’est ce combat qui l’anime lorsqu’elle parcourt les sentiers enneigés de l’Himalaya et qui l’a poussé à gravir l’Everest.
Les réalisateurs, à travers ce portrait, ont voulu briser les codes des films de montagne en mettant en lumière le portrait d’une “anonyme” pour apporter une autre vision de la montagne.
C’est donc loin du sensationnalisme, de la recherche constante de “la belle image” et de l’exploit sportif qu’on vous propose de revenir sur les réalisations de ce court métrage et les motivations qui ont poussé Louise THALLER et Stanislas GIROUX à nous présenter ce portrait atypique.
Interview de Louise THALLER et Stanislas GIROUX, les réalisateurs de Mahila Sashaktikaran.
Ce court métrage n’est que le début d’un projet de plus grande ampleur. En effet, les réalisateurs souhaitent l’intégrer à un long métrage présentant différents profils, différents « anonymes » qui comme Yangji Sherpa souhaitent à travers leur parcours et leurs visions de la pratique de la montagne mettre en avant des combats qui leur sont propres. Ce portrait fait partie des films primés lors du festival Femmes en Montagne en 2022.